Diagnostic
L’enjeu : s’attaquer aux causes de l’érosion de la biodiversité au Sénégal
Le Sénégal est une frontière écologique où convergent prairies semi-arides, front de mer et forêt tropicale humide, avec un large éventail de régions bioclimatiques. Le climat du Sénégal est sahélien, avec une saison des pluies de juin à octobre, et le pays est baigné par les quatre grands fleuves – dont le bassin couvre 37% du pays. Le Sénégal compte 46% des ses terres consacrées à l’agriculture et 16% considérées comme arables (cultivables dans des conditions pluviales). Les forêts couvrent 42% de la superficie totale des terre et le pays compte également 1049 kilomètres carrés de dunes de sable le long de sa côte et environ 4000 kilomètres carrés d’estuaires et de vasières.
Cette situation géographique a doté le Sénégal d’une grande biodiversité. Bien que de grands mammifères aient disparu de la partie ouest du pays, après avoir été déplacés par des établissements humains, des animaux tels que des éléphants, des antilopes, des lions, des panthères, des guépards et des chacals peuvent encore être rencontrés dans le parc national du Niokolo Koba – un site du patrimoine mondial – dans la partie orientale du pays. Le sanctuaire national d’oiseaux du Djoudj, site du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981, contient plus d’un million d’oiseaux, dont la spatule africaine, le héron pourpré, le pélican blanc et le cormoran. Le parc national de la Basse Casamance, situé dans la partie sud-ouest du pays, abrite hippopotames, léopards, crocodiles et buffles d’eau.
Le Plan national d’action et de biodiversité du Sénégal identifie plusieurs activités comme les principaux moteurs de la perte de biodiversité. Parmi eux, la destruction et la fragmentation de l’habitat dues à l’urbanisation, le développement des infrastructures (barrages), les feux de brousse, la surexploitation des ressources naturelles (notamment la pêche illégale, non réglementée et non déclarée), la déforestation, le surpâturage et le braconnage, les espèces exotiques envahissantes, la pollution (eau, sol et air), le changement climatique et les intempéries, l’érosion côtière, et la salinisation et l’acidification sont d’autant de menaces pour la biodiversité sénégalaise.
3 232 espèces
évaluées dont 25 endémiques
172 espèces
menacées dont 13 endémiques selon la Liste Rouge de l’UICN (2021-1)
Menaces
Les points clés retenus :
La réduction des menaces anthropiques présente un potentiel plus important que la restauration pour réduire le risque d’extinction des espèces au Sénégal.
Des actions visant à stopper la fragmentation des écosystèmes provoquées par les constructions, l’agriculture, les industries, de minimiser les pollutions par les effluents et d’adopter des bonnes pratiques d’utilisation des ressources biologiques en matière de pêche, chasse, pâturage et récolte du bois seraient bénéfiques aux écosystèmes terrestres et aquatiques.
Ces résultats sont les fondements scientifiques des réunions des parties prenantes pour choisir les 3 secteurs d’engagement.
- Agriculture
- Pêche
- Exploitation minière
Dans la Région administrative de Thiès (approche paysagère)
Rapports – Evaluation des menaces pesant sur la biodiversité nationale au Sénégal (FR)
12/01/2022 pdf 2.60MB
Télécharger la ressourceRapports – Application de la métrique STAR au Sénégal (FR)
20/07/2021 pdf 1.57MB
Télécharger la ressourcePolicy brief – Recommandations pour intégrer la biodiversité aux secteurs économiques au Senegal (FR)
04/07/2022 pdf 260.35KB
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