Bénin

Le Programme d'Actions du Gouvernement 2016-2021 vise à développer le bien-être économique et social des béninois par la transformation structurelle de l'économie, tout en protégeant la biodiversité locale.

Gouvernance

Une mobilisation nationale

Réunion de lancement

5 et 6 août 2021

Hôtel Royal Tulip le Diplomate de Cotonou

L’atelier national de lancement du projet BIODEV2030 a réuni une cinquantaine de participants afin de partager le diagnostic des menaces sur la biodiversité et d’identifier deux secteurs clés pour les prochaines étapes du projet.

Dans son allocution d’ouverture, Monsieur Constant GODJO, Secrétaire Général du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, a répété l’engagement du gouvernement béninois pour l’intégration de la biodiversité à tous les niveaux : « Chaque acteur fait partie de la solution. BIODEV2030 est une opportunité que le Bénin entend saisir pour sensibiliser les acteurs afin d’inverser la tendance de la dégradation de la biodiversité ».

Atelier de lancement du projet BIODEV2030 les 5 et 6 août 2021 à l’hôtel Royal Tulip le Diplomate de Cotonou, Bénin.


Diagnostic : les enjeux

Le Bénin se situe entre le fleuve Niger au nord et la plaine côtière du sud. Les plateaux du sud, de faible altitude, offrent un paysage de forêt-savane guinéenne. La chaîne de l’Atacora, qui s’étend le long de la frontière nord-ouest et culmine au mont Sokbaro (658 m), est principalement constituée de savane et de montagnes semi-arides. Le sud du Bénin a un climat de type équatorial avec quatre saisons, deux humides et deux sèches, tandis que le nord n’alterne qu’entre une saison pluvieuse et une sèche.

Au nord du Bénin, le parc national de la Pendjari et le parc régional du « W », qui s’étend jusqu’au Burkina Faso et au Niger, sont deux des écosystèmes de prairies semi-arides les plus protégés et les plus riches en biodiversité d’Afrique de l’Ouest. La vie animale du « W » comprend des éléphants, des léopards, des lions, des antilopes, des singes, des crocodiles et des buffles, mais aussi de nombreuses espèces de serpents et d’oiseaux. La forêt tropicale d’origine, qui couvrait la majeure partie du sud du pays, a été largement défrichée. A sa place, de nombreux palmiers à huile et rôniers ont été plantés et des cultures vivrières sont pratiquées. Les quelques étendues de forêt tropicale qui subsistent sont riches en essences tropicales.

La diversité de la faune et de la flore, plus concentrée dans les aires protégées, reste menacée par l’expansion des feux de végétation, l’élevage extensif, la surexploitation des peuplements forestiers, le surpâturage, l’utilisation de pesticides, les activités de braconnage et l’expansion agricole. Ainsi, les principales pressions anthropiques qui affectent la biodiversité au Bénin sont la perte d’habitat, l’utilisation non durable, la surexploitation des ressources et la pollution. Ces pressions sont aggravées par le changement climatique et la dégradation des sols, qui rendent les épisodes d’inondation près des rivières plus récurrents, tandis que l’érosion côtière constitue une lourde perte pour l’économie. La désertification dans la partie nord est une autre menace majeure pour les moyens d’existence de populations en manque d’alternatives.

3 276 espèces

évaluées dont 5 endémiques

156 espèces

menacées dont 1 endémique selon la Liste Rouge de l’UICN (2021-2)

MENACES MONDIALES LES PLUS IMPORTANTES :

(source : Liste rouge de l’UICN (2021-2))

Utilisation des ressources biologiques – Pêche et collecte de ressources aquatiques – subsistance / intentionnel
Utilisation des ressources biologiques – Pêche et collecte de ressources. Aquatiques – subsistance / non-intentionnel
Développement résidentiel et commercial – logement et zones urbaines
Agriculture – cultures non ligneuses annuelles et pérennes

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Les points clés retenus :

La promotion et l’adoption de bonnes pratiques d’utilisation des ressources biologiques dans les secteurs de l’exploitation forestière et de la pêche seraient bénéfiques aux écosystèmes terrestres comme aquatiques.

La fragmentation des écosystèmes et les pollutions diverses pourraient être minimisées par des actions dans les filières agricoles et dans le secteur de l’urbanisation.

Pour réduire le risque d’extinction des espèces au Bénin, la réduction des menaces présente un potentiel quatre fois plus important que celui de la restauration de la biodiversité.

  • Agriculture : filière coton et cultures vivrières (riz et soja)
  • Exploitation forestière : bois d’œuvre & sylviculture
Nuage des mots les plus fréquemment utilisés dans le rapport d’évaluation des menaces pesant sur la biodiversité nationale au Bénin

Policy brief – Recommandations pour intégrer la biodiversité aux secteurs économiques au Bénin (FR)

Rapports – Diagnostic des secteurs et scénarios d’engagements pour la biodiversité au Bénin (FR)

Policy brief – Concilier la production de coton et la préservation de la biodiversité au Bénin (FR)

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