Tunisie

La Tunisie aspire à l’horizon de 2030 à une biodiversité nationale qui soit résiliente aux changements climatiques, à l’abri des menaces et conservée et gérée de manière à contribuer durablement au développement socio-économique du pays.

Gouvernance

Diagnostic

Seul État d’Afrique du Nord au sein du projet BIODEV2030, la Tunisie dispose d’une riche biodiversité marine et terrestre. Avec une ouverture sur la Sahara et sa façade méditerranéenne, le pays se distingue par la diversité de ses paysages naturels, de ses écosystèmes et de ses habitats. Pas moins de 3 100 taxons de végétation sont recensés, dont 200 espèces endémiques communes avec les territoires régionaux. La Tunisie dispose de 7 écosystèmes majeurs qui se caractérisent par une diversité biologique riche comprenant plus de 7500 espèces, dont 3800 espèces de faune et de flore sauvages et 3700 espèces marines.

La Tunisie s’est dotée de 17 parcs nationaux, 27 réserves naturelles et 4 réserves de faune afin de protéger la biodiversité du pays.

La diversité biologique tunisienne se caractérise également par ses 42 zones humides d’importance internationale, classées par la Convention RAMSAR. Elles représentent 5,5% de la superficie totale du pays. Ces écosystèmes remplissent de nombreux services écosystémiques, notamment en gestion de l’eau :

  • Remplissage des nappes souterraines
  • Epuration et qualité de l’eau
  • Infiltration des sols
  • Lutte contre les crues et inondations

Cependant, depuis le XIXème siècle, la Tunisie est exposée à une forte anthropisation de ses milieux : une surexploitation des ressources, une faible réglementation des activités illégales et nuisibles, un manque de planification et de coordination pour la protection de la biodiversité. Cela conduit à des pertes considérables de richesse biologique (dessèchement des nappes souterraines, défrichement agricole, eutrophisation, etc.).

8%

Part du territoire tunisien affecté par un changement d’occupation du sol et par une artificialisation grandissante

Menaces secteurs

Source : Méthode STAR, IUCN, 2021

Développement résidentiel et commercial – travail et autres activités
Pollution – Effluents agricoles et forestiers
Agriculture : cultures non ligneuses annuelles et pérennes
Autres modifications des écosystèmes
Utilisation des ressources biologiques – chasse et piégeage des animaux terrestres
 
 

 

Points clés : 

Les régions les plus menacées et perturbées par les activités humaines sont également celles qui présentent un très faible indice de développement régional, à l’image de la région des Hautes Steppes. 

Le secteur agricole est responsable selon le PNUE de 60% de la perte de biodiversité terrestre et de 33% de la dégradation des sols. C’est donc le premier secteur économique responsable de l’érosion de la biodiversité en Tunisie. Son effet s’observe aussi bien au niveau des espèces spontanées et sauvages qu’au niveau des espèces domestiquées.

Les zones humides sont essentielles pour la conservation de la biodiversité mais aussi pour les services qu’elles rendent à l’humain. La lutte contre la dégradation de ces zones doit passer par une amélioration des connaissances scientifiques et géographiques sur leur dynamique. De plus, un meilleur suivi des espèces présentes permettrait de mieux comprendre l’évolution des fonctions de ces sites.

  • Agriculture : agro-alimentaire
  • Secteur minier
Tunisie

Rapports – Evaluation des lacunes de connaissances sur la biodiversité en Tunisie (FR)

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Rapports – Evaluation des menaces pesant sur la biodiversité terrestre en Tunisie (FR)

Tunisie

Rapports – Evaluation des menaces pesant sur la biodiversité nationale en Tunisie (FR)

Policy brief – Recommandations pour intégrer la biodiversité aux secteurs économiques en Tunisie (FR)

Rapports – Diagnostic des secteurs et scénarios d’engagement pour la biodiversité en Tunisie (FR)

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