Les Fidji sont un archipel composé de plus de 332 îles situées dans l’océan Pacifique occidental. Les deux îles principales, Viti Levu et Vanua Levu, représentent 85 % de la surface terrestre globale et sont habitées par plus de 90 % de la population totale. Environ 56 % des terres sont occupées par des forêts et 23 % par l’agriculture. Les Fidji ont un climat maritime tropical avec des précipitations très variables, une saison humide de novembre à avril et une saison sèche de mai à octobre. Le pays est un carrefour incontournable de la biodiversité de Polynésie-Micronésie, figurant parmi les 36 hauts lieux de concentration de biodiversité dans le monde. Une grande partie de cette biodiversité est d’ailleurs endémique des Fidji : plus de 50 % des plantes et des oiseaux, plus de 90 % de certains groupes d’insectes, tels que les cigales et les insectes marins et près de 2 600 plantes vasculaires, dont 1 600 sont indigènes.
Les Fidji offrent également une importante diversité d’habitats marins, notamment des estuaires, des herbiers marins, des macroalgues, des rivages meubles protégés et exposés, des lagons, des récifs coralliens… Par ailleurs, le pays possède la troisième plus grande superficie de mangroves dans la région des îles du Pacifique (517 km²). Les chercheurs ont jusqu’à présent identifié plus de 2 000 espèces de poissons, plus de 1 000 invertébrés marins et environ 1 000 récifs coralliens. Alors que bon nombre de ces espèces sont répandues dans toute la région du Pacifique, entraînant un endémisme relativement faible, elles constituent une composante importante de la biodiversité nationale des Fidji et une ressource majeure pour les communautés locales, mais sont actuellement menacées par leur surexploitation et les externalités agricoles et forestières.
Près de la moitié de la superficie totale des Fidji est boisée tandis que des prairies sèches, réparties dans les zones occidentales des grandes îles, équilibrent l’écosystème. La couverture forestière a augmenté au cours des dernières décennies avec le développement des plantations. La forêt fidjienne se compose de 526 453 ha de forêt indigène, 76 171 ha de pinède et 54 000 ha de forêt d’acajou. Le taux de conversion des forêts naturelles en plantations monospécifiques exotiques et pour d’autres usages agricoles doit être encadré et réglementé, en mettant l’accent sur le rôle de la forêt dans la protection des bassins versants, des cours d’eau, des ressources du sol et de la biodiversité. Le déclin, la réduction de la qualité et la fragmentation des habitats forestiers indigènes dues aux activités humaines représentent une menace majeure pour la biodiversité endémique des Fidjis.