BIODEV2030 phase 1 : clap de fin

Un dernier temps-fort collectif pour partager les leçons, résultats et perspectives de la méthode BIODEV2030 d’intégration de la biodiversité

Mercredi 22 mars, les équipes et parties prenantes de BIODEV2030 ont tiré le bilan de 3 ans de mise en œuvre dans 16 pays, à l’occasion d’une conférence organisée à l’AFD. Cet évènement a permis de partager les résultats et les enseignements de cette méthode d’intégration de la biodiversité, afin de donner des clés de mise en œuvre du cadre mondial biodiversité de Kunming-Montréal sur l’enjeu du mainstreaming.

De nombreux témoignages d’acteurs des pays

La conférence intitulée « Mainstreaming et mise en œuvre du cadre mondial biodiversité de Kunming-Montréal : partage d’expériences du projet BIODEV2030 » s’est appuyée sur des témoignages et retours d’expériences de nombreux pays bénéficiaires. Directrice du WWF Gabon, point focal national CBD d’Ethiopie, directrice d’Agence AFD Mozambique, représentants du secteur privé de Tunisie ou du Mozambique… sont autant d’acteurs ayant apporté des témoignages sur les bienfaits de la méthode BIODEV2030 pour engager les secteurs sur la biodiversité. Leurs retours d’expérience ont notamment permis d’identifier les difficultés rencontrées et les leviers activés dans la mise en œuvre du projet.

Au cœur de BIODEV2030, les plateformes de dialogue multi-acteurs

Les parties prenantes intervenant ont également tenu à souligner l’importance qu’ont eu les plateformes de dialogue multi-acteurs au cours du projet. BIODEV2030 a en effet permis de décloisonner les discussions autour des enjeux de biodiversité grâce à une mobilisation intersectorielle et de l’ensemble de la société au sein de ces plateformes. Malgré des difficultés pour engager certains acteurs et le temps long nécessaire à l’appropriation des liens de dépendance et d’impact des secteurs avec la biodiversité, les témoignages ont montré combien les parties prenantes ont fortement contribué à la production de diagnostics scientifiques et à l’élaboration concertée d’engagements sectoriels pour diminuer les pressions sur la biodiversité.

Cette mobilisation a aussi traversé les frontières. En effet, comme l’a rappelé Stéphane Pailler (sous-directeur de l’environnement et du climat au MEAE), BIODEV2030 a contribué à la construction d’une coalition de pays favorables à des cibles ambitieuses en matière de préservation de la biodiversité lors de la COP15 (Montréal, décembre 2022).

Capitalisation – Guide pratique #2 : créer et animer une plateforme de dialogue multi-acteurs

Un rôle clé dans la révision des politiques publiques

Si les acteurs privés des secteurs prioritaires sont la cible principale du projet, BIODEV2030 est aussi un levier pour construire et renforcer le dialogue avec les autorités nationales, comme l’a relevé Emilie Petereit, directrice de l’agence AFD au Mozambique. A travers les engagements volontaires négociés, les parties prenantes participent à la révision des politiques publiques sectorielles et des stratégies nationales pour la biodiversité.

Dans une optique de mise en œuvre des engagements volontaires sectoriels, les acteurs de la finance ont également été sensibilisées aux enjeux de biodiversité dans la majorité des 16 pays pilotes, allant jusqu’à l’engagement du secteur en Tunisie.

BIODEV2030 Phase II : vers une mise en œuvre des engagements volontaires sectoriels

Cet évènement a été l’occasion pour le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères et l’AFD de renouveler leur soutien politique et financier au projet BIODEV2030, en annonçant  une seconde phase du projet, qui démarra courant 2023.

En plus de poursuivre la dynamique de dialogue multi-acteurs, cette nouvelle phase se focalisera sur deux axes principaux :
1/ la traduction des engagements volontaires sectoriels en projets pilotes
2/ l’intégration de la biodiversité dans les politiques publiques sectorielles en s’appuyant sur les expériences de terrain.

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